Je ne sais pas si vous avez déjà élevé des enfants.
En ayant eu plusieurs, je peux vous dire que lorsqu’on a un enfant et pas de congélateur on passe beaucoup de temps à lui apprendre plein de choses.
Par exemple on lui apprend le nom des animaux.
Ça c’est facile : on lui montre un chat et on lui dit « ça c’est un chat »
On lui montre un lapin et on lui dit « ça c’est un lapin »
Et ainsi de suite pour tous les animaux et ensuite pareil avec les légumes etc etc.
L’enfant apprend tout très vite.
Ensuite c’est un peu plus compliqué, quand on veut lui apprendre le nom de quelque chose qu’on ne peut pas lui montrer directement.
Ainsi pour l’apprentissage des couleurs, il faut, afin qu’il isole la couleur, lui montrer différents objets qui ont en commun une COULEUR.
Petit exemple :
Donc vous avez appris à votre enfant non seulement un nouveau mot mais la capacité à trouver ce qui peut lier différentes choses entre elles quoiqu’elles ne soient pas totalement semblables. Vous lui avez appris une couleur ET la notion même de couleur.
Essayez pour voir. Vous lui apprenez le jaune, le bleu et le vert …et bien il va vous demander comment s’appelle cette couleur violette dont il ne connaît pas encore le nom
Jusqu’ ici je suppose que tout le monde suit.
Maintenant imaginons …oui osons imaginer un monde ou nommer certaines couleurs serait interdit. Par exemple le ROUGE.
L’enfant qui a appris les couleurs va forcement à un moment ou à un autre tomber sur ceci :
- Mais maman comment s’appelle cette couleur maman ?
- Quoi ? Quelle couleur ? C’est un cartable, un crayon, un poisson et un avion, c’est tout !
- Mais maman on voit bien que c’est de la même couleur hein maman
- Ca suffit, arrête de nous ennuyer.
On constate donc que dans un monde ou on s’interdirait de nommer une couleur, la seule façon de ne pas se mettre en difficulté consisterait à interdire la notion même de couleur quelqu‘elle soit. Et cela amènerait à interdire tout simplement la capacité à reconnaître les points communs entre les choses différentes c'est-à-dire à penser une bonne partie des notions abstraites et à réfléchir.
Allez tous ensemble on répète :
Je ne réfléchis plus, je ne fais pas d’amalgames, je ne réfléchis plus, je ne fais pas d’amalgames, je ne réfléchis plus, je ne fais pas d’amalgames.