Oui, et deux beaux !
Deux magnifiques spécimens de bobos faux culs : des pièces de toute beauté !
Même s'il y en a partout autour de nous, que l'espèce n'est certes pas en voie de disparition, reste que la plupart s'approchent, nous parlent et puis s'éloignent au loin, alors qu'ici je ne vous propose rien de moins que deux exemplaire parfaits fixés dans un bocal.
Pour tout dire, dans cette vidéo il y en a même trois, mais celle qui se contente de dire que l'école du mauvais quartier est dans un mauvais quartier, et qui ajoute que " l'école stigmatise le quartier" (!) me parait plus bête que méchante aussi je vous propose de ne pas la compter.
On ne va pas faire les difficiles, on dira que c'est un petit plus, que c'est trois pour le prix de deux.
Les deux autres sont quasiment parfaits.
Une expertise à l'aide d'une loupe de joaillier ne pourrait, j'en suis sûre, que confirmer qu'on a bien là deux exemplaires sans aucun défaut : des bobos d'une pure hypocrisie qui étincellent de toutes leurs facettes ciselées.
Catherine (ne ratez pas ses grimaces) nous explique qu'elle ne veut pas mettre ses enfants dans une école "dans laquelle la majorité des enfants sont d'origine africaine donc dont les parents maîtrisent mal le français" et ajoute aussitôt " Pourtant je suis de gauche vraiment, je suis vraiment de gauche" (sic)
J'ai envie de donner une sacrée paire de gifles, au moins, à catherine puis d'ajouter " pourtant je suis non violente vraiment, je suis vraiment non violente".
J'ai envie de demander à Catherine si une école remplie de petits asiatiques lui inspirerait les mêmes réticences. Et si non pourquoi ?
J'ai envie de dire à Catherine que ce n'est pas très gentil de refuser aux petits noirs le bonheur du contact apaisant qu'ils auraient à fréquenter ses gentils bambins bisounours qui les aideraient à parfaire leur connaissance du français dans une ambiance idéalement anti-raciste.
Mon dieu, Catherine, vous rendez vous compte que vous abandonnez les petits noirs à la promiscuité des gosses tout venant, des gosses quelconques, des gosses peut-être élevés par des mal-pensants ?
Honte à vous qui livrez les petits zimmigrés aux fils de blancs qui ne sont peut-être même pas de gauche !
Anonyme, lui, a vécu dans l'angoisse car il lui fallait acheter rapidement un appartement dans un beau quartier parisien afin d'avoir l'adresse lui permettant de scolariser son fils dans un bon collège, et ce avant une certaine date limite : la " dead line" guys !
Il nous dit sans rire : " on a fait le choix d'habiter dans un quartier ou il y a une mixité sociale mais à un moment donné il ne faut pas qu'on en subisse toutes les conséquences quelles qu'elles soient"
Emu sans doute à l'idée que quelqu'un pourrait s'apercevoir qu'il se moque du monde, perdant brusquement tout contrôle de sa pensée et donc de sa parole, il ajoute " la mixité sociale il faut qu'on arrête de considérer qu'il y a une réalité derrière" (tu te sens bien Anonyme ?)
J'ai envie, aussi, de le frapper parce que ça m'énerve, vraiment, de subir "toutes les conséquences quelles qu'elles soient "des choix de société de tous les "Anonymes" qui nous font rouler à fond dans le mur et exigent de pouvoir sauter du véhicule quelques instants avant la collision.
J'ai aussi envie d'interroger Anonyme plus avant car tout en nous précisant qu'il souhaite protéger ses enfants de la promiscuité avec le peuple, il affirme également qu'il préfère vivre (richement) dans un quartier populaire plutôt que dans quartier bourgeois. Pourquoi donc ? Détaillez nous s'il vous plait, Anonyme, quels sont les avantages réels qu'on a à vivre avec les gens des quartiers populaires quand on n'est pas pauvre et qu'on n'aime pas vraiment le peuple ?
C'est plus sympa ? Qu'est ce qui est plus sympa ?
Le regard peut-être ? Le regard de respect mêlé d'envie que reçoit le riche qui vit au milieu des moins riches et dont il serait privé en vivant au milieu de gens aussi (ou plus) riches que lui.
Vous ne seriez pas juste un petit prétentieux Anonyme, Vous ne voudriez pas le beur, l'argent du beurre et le sourire modeste de la pauvre crémière plutôt que le regard blasé du vendeur de chez Fauchon.
Bon, bien sûr, mes deux échantillons ne m'entendent pas...mais ce n'est pas grave, je m'entraîne, pour torturer un peu moralement ceux que je ne manquerai pas de croiser dans le monde non virtuel.
Et je vous les mets ici, afin que vous puissiez vous exercer aussi si vous le souhaitez.