Hier, j’ai découvert l’existence d’une personne (je n’ose dire une femme, vous comprendrez pourquoi plus loin) qui se nomme Elsa Dorin.
Cet(te) individu(E) est fort instruite visiblement et possède des circuits neuronaux très fonctionnels, et fluides. Son élocution aisée et ses propos à la syntaxe irréprochable la classent immédiatement dans la catégorie des vrais intellos pas cons du tout. Elle est prof de fac qui plus est, ce qui n’est pas donné tout à fait à n’importe qui.
Je n’ai pas entendu toute l’émission. Je n’ai pas commandé et donc encore moins lu son ouvrage majeur.
MAIS j’ose parler d’il-elle sans parfaitement connaître toute la subtilité et la profondeur de sa pensée puisque ce lieu est une sorte de café du comptoir ou j’écris CE QUE JE VEUX. (Et les autres aussi d’ailleurs)
Donc, reprends je, j’ai juste entendu une partie de son interview m’informant que l’individu(E ?) était féministe et défendait la cause homosexuelle.
Grand bien lui fasse, je suis femme, pas honteuse de l’être, hétéro que les homos ne gênent d’aucune façon, bref une vieille bique pas homophobe pour deux sous.
Là ou j’ai tiqué, c’est quand Elsa a dit et répété ceci :
« La notion de genre est une norme qui fait violence »
Oui, vous avez bien lu : le fait de considérer qu’il y a deux genres, masculin ET féminin est une violence (symbolique certes mais violence)
Le genre est une construction (aussi), la preuve (s’il en fallait): on pourrait si on s’en donnait la peine, faire un vagin à n’importe qui (SIC, je vous jure)
Le journaliste avait l’air absolument ravi d’entendre ça !
Puis ils ont discuté ensemble du fait que les minorités sexuelles sont encore bien malheureuses et que c’est ti pas une horreur de voir les jouets de noël aussi sottement repartis dans les catalogues entre garçons et filles ah ah ah, les gens jvous jure, et qu’en plus c’est pas gagné tout ça ma brave dame, avec ces pas sympas qui pensent que l’occident devrait revenir à des valeurs plus « autoritaires voire viriles » ce qui est bien la marque d’une réaction fascisante et tout ça. Bête immonde and co.
Je me doutais que c’était mon petit coté « heureslesplussombres » qui m’avait empêché d’adhérer à ses propos mais ça m’a été confirmé de sa bouche.
Les bras m’en sont tombés : la mode de la déconstruction est donc non seulement encore d’actualité mais s’attaque aussi à la notion même de répartition des êtres vivants en masculin et féminin.
Prochaine étape : la distinction humain/animal n’est elle réellement porteuse d’aucune violence symbolique je vous le demande.
Ce qui motive, cette Elsa, c’est visiblement son combat pour sa cause, mais n’est ce pas aussi
simplement une dam…,pardon un être, qui arrivé(e ?) sur le terrain des idées après que tout a à peu près été dit, essaie d’inventer n’importe quoi pourvu que ce soit original.
N’est ce pas comparable (toujours ma tendance aux amalgames) à une certaine dérive de l’art contemporain qui condamné à l’innovation sans fin plastifie des contenus de poubelles.
Enfin,je conclurais en disant que si la pensée occidentale perd pied au point de ne plus reconnaître la légitimité même du biologique comme norme indépassable alors, il ne reste que les sectes petites ou grandes pour rassurer les… les QUOI au fait ? Les « humains » ?
Attends là… tu la sens bien ma grosse violence normative… ?