Dans le monde joli des Bisounours, tout est toujours très compliqué et les gentils se contorsionnent en permanence, tout tortillés qu’ils sont à essayer de dénoncer des vilaineries tout en ne désignant pas trop les vilains directement, pour être sympas.
Ainsi en est-il des violences faites aux femmes, qui sont des actes tout à fait répréhensibles, à dénoncer absolument ET à prévenir si possible.
Or, la prévention nécessite d’étudier le phénomène de plus près, les études étudient et les conclusions tombent (parfois adoucies par souci de n’être pas trop précis quand même).
Car faire de la prévention nécessite de repérer l’origine des mauvais comportements.
Soit les mauvais comportements sont innés : cela parait peu crédible et rendrait impossible toute prévention
Soit les mauvais comportements sont acquis : cela semble probable et on m’accordera sans doute qu’un comportement bon ou mauvais s’acquiert par l éducation, et par l’exemple.
Si toutes les éducations, et donc toutes les cultures transmises par icelles, se valent, aucune d’entre elles ne peut favoriser les mauvais comportements car sinon certaines cultures seraient de nature meilleures que d’autres.
Donc les mauvais comportements devraient se retrouver partout à l’identique.
C’est effectivement à cette conclusion qu’arrivait madame Olga Keltosova dans son rapport sur la violence faite aux femmes (en 2002 au conseil de l’Europe) où elle affirmait ceci :
«La violence domestique, sous toutes ses formes - agression physique, abus sexuel, viol, menaces et intimidation -, est le fléau mondial le mieux partagé»,
Et bien non, chère madame Keltosova car voici quelques exemples parmi des dizaines qui montrent que si les violences faites aux femmes existent malheureusement partout, certains endroits paraissent un peu moins épargnés que d’autres.
en 2005 une enquête de l’OMS qui étudie 10 pays :
Un des graphiques :
59% des éthiopiennes confrontées à des violences physiques contre 6% des japonaises !
Un effet secondaire lointain des radiations atomiques ?
Une étude de 2007 en seine st denis :
« Il n'y a pas de liens significatifs entre les niveaux de violences subis et l'appartenance sociale .A contrario, il semble qu'il y en ait un avec le pays de naissance des filles et de leurs parents»
Ça doit être de la faute des français racistes je suppose… mais ce sera difficile à prouver tout de même.
le bulletin de l’observatoire national de la délinquance 2008 :
« Le taux de ces violences varie d'un département à l'autre. Il y a 6,1 faits constatés pour 10.000 femmes majeures dans la Creuse et 50,1 pour 10.000 en Seine-Saint-Denis »
Ben sacrédiou, t’entends ti ça la Germaine ?
Zyva, tu parles de ma téci ou quoi !
Etc etc etc
Si de plus on admet que bien qu’il soit absolument horrible de gifler une femme, la violer ou la brûler vive est encore plus vilain. Les différences de comportement selon les cultures sont encore plus flagrantes.
Par exemple sur le site de l’OMS :
« avoir eu un premier rapport sexuel imposé est le cas pour 24% des femmes dans les zones rurales du Pérou, 28% en Tanzanie, 30% dans les zones rurales du Bangladesh et 40% en Afrique du Sud»
On pourrait ajouter à l’horreur au pays de Mandela, le fait que faire partie des 60% de veinardes qui n’ont pas été violées la première fois n’exclu pas de l’être par la suite…
Un rapport européen de juillet 2009 au sujet des femmes immigrées :
« Les formes de violences à l'égard des femmes constatées au sein des communautés immigrées en Europe peuvent revêtir des formes extrêmes et singulières (crimes dits « d'honneur », immolations par le feu, mariages forcés, mutilations sexuelles féminines) qui, au sein de ces Communautés, se voient justifiées au nom de "l'honneur", de pratiques ancestrales ou d'une culture patriarcale marqués. »
Ces mecs là, on aimerait qu’ils nous disent :
« j’ai l’HONNEUR de, ne pas te de, …mander ta main…
ne gravons pas nos noms au bas d’un parchemin »
Bref, les traditions, les modes de vie, l’éducation, n’aboutissent pas partout au même résultat que ce soit ailleurs ou chez « nous ». (On s’en doutait vaguement)
Du coup le plat du toutsevaut qu’on nous passe et nous repasse a de plus en plus de mal à être digestible.
C’est le cercle vicieux de l’humanisme : quand on a un certain nombre de valeurs visiblement liées à une certaine culture, et qu’on veut les imposer partout et à tous, on doit bien finir par admettre qu’on estime que notre culture est meilleure… tout simplement, ce qui devrait nous conduire à la défendre… ce qui serait un repliement sur soi, une fermeture aux autres…ce qui serait mal.
Oh lala que c’est compliqué !
C’est pourquoi l’idée de dire : ici c’est comme ça et si vous voulez faire autrement, allez donc le faire ailleurs me semble résoudre pas mal de difficultés….mais ça , c’est l’extrême droite, merde alors !