Le CV anonyme qui ne mentionne ni le nom ni l'âge ni l'adresse des candidats à l 'embauche n 'avantage pas et même pénalise les demandeurs d 'emploi issus de l 'immigration ou résidant dans les zones sensibles pour décrocher un premier entretien d 'embauche.
Voilà une conclusion comme nos amis sociologues devraient les aimer puisqu' elle va en sens inverse de ce que fait prévoir le (bon) sens commun.
En effet, si on admet qu 'il est admis...que nos immigrés ( récents) et nos banlieusards ( actuels) sont dans la précarité à cause des vilains gros méchants qui les discriminent, l'anonymisation des CV, en empêchant les sales racistes de repousser de leurs gros doigts bagousés les candidatures de nos exclus, devrait , si les choses étaient NORMALES, limiter les discriminations.
Or voilà que réduits à leurs simples contenus, les CV anonymisés de nos diversités ( rendues invisibles dans leur singularité ) ont été encore plus repoussés par les recruteurs.
Pour l'heure il semble que le temps soit encore celui du questionnement : ah ben on comprend Pô
C'est en effet assez mystérieux car la SEULE explication possible et raisonnable est de se dire que, devant des CV anonymes, les recruteurs, pas vu pas pris, peuvent discriminer sans se gêner, sûrs qu 'ils sont qu 'on ne les accusera pas d 'avoir trié les noms et les adresses.
Reste à comprendre comment ils font pour repérer les pépites anonymes et les exclure ?
Ont ils une sorte d 'instinct, un sixième sens que des prêtres leur apprennent à développer au cours de réunions sataniques ?
Ont ils des outils technologiques d' espions : des scanners greffés sur la cornée reliés à des banques de données secrètes? des détecteurs de traces infinitésimales de raz el hanout sur le papier
Eh quoi! ça vous parait fou! mais c 'est ça ou ce serait admettre que les CV des diversités sont plutôt statistiquement moins bien que ceux des autres mais que quand ils le peuvent , les futurs employeurs leur donnent un petit coup de main, un genre de discrimination positive spontanée, que l 'anonymat EMPECHE !
Si c 'était le cas et si on pouvait conclure logiquement, c 'est à un véritable changement de paradigme qu 'on assisterait.
On serait obligé de conclure que les employeurs ne sont pas ( ou en tout cas n' étaient pas jusqu 'à la semaine dernière) de gros racistes discriminants.
Or si on prouvait l 'absence de racisme discriminant... c'est carrément la base de l 'excuse numéro 1 des soi-disant discriminés qui s 'effondrerait.
Et ça, ce n' est tout simplement pas tolérable.