Nos héros, fuyant les méchants ( Christine Tasin et Eric Zemmour, entre autres^^)
Hier matin sur France Inter, Ettore Scola a fait comme le font parfois les pensionnaires des maisons de retraite : il a dit " bon maintenant les enfants ça suffit, c'était bien de vous voir mais maintenant il faut rentrer chez vous". Bien entendu il n'a pas employé exactement ces termes mais sa façon de décider de mettre fin à l'interview, là, comme ça, en direct, avait quelque chose d'incongru qui m'a évoqué l'étonnante franchise de certains vieux .
La journaliste, forcée de boucher le silence créé par le soudain mutisme de Scola, a alors continué à parler, cette fois avec Yvan Levai.
L'évocation du célèbre et superbe film " une journée particulière" a eu un effet aussi puissant que subit sur ce dernier, qui s'est enflammé sur la fameuse " bête immonde" dont le "ventre est toujours fécond" et qui, avec passion a alors martelé que ça n'était pas beau à voir, toute cette montée des droites qu'on voyait depuis quelque temps. La journaliste ravie soutenait cette indignation musclée :" oh ben oui alors".
Y Levai a bien insisté sur le fait qu'on pouvait croire que tout cela était passé mais qu'en fait non, c'était très actuel, et que si certains croyaient que n'est pas si grave , ils avaient tort de ne pas s'inquiéter davantage.
C'est ce qu'il y a de plus inquiétant, cette montée de la droite, pour le gens comme monsieur Levai.
Monsieur Levai a peur de la droite.
Trois de ses jeunes coreligionnaires se sont fait agresser à coup de marteau par de jeunes musulmans mais monsieur Levai a peur de la droite.
Le CRIF lui même reconnaît sur son site que, s'il y a bien une poussée d'antisémitisme depuis l'affaire Mehra, elle est apparue dans les milieux musulmans, et que le fameux antisionisme se développe essentiellement dans les milieux d'extrême gauche....mais monsieur Yvan Levai a peur de la droite.
On compte sur les doigts d'une main les exactions commises par des gens " d'extreme-droite" tandis que celles commises par les diversités visibles s'accumulent comme les décimales après la virgule du nombre Pi, mais monsieur Yvan Levai a peur de la droite.
A sa décharge, il faut reconnaître que monsieur Levai ( et ses confrère, juifs ou goys peu importe) ont effectivement affaire à une extrême droite qui progresse.
C'est un fait.
Qui s'explique.
Qui s'explique d'autant plus qu'il suffit d'être anti-immigrationiste (à la manière d'un secrétaire du PC des années 80) ou de critiquer l'islam ( à la manière de n'importe quelle personne un peu sensée) pour correspondre à la nouvelle définition, élargie, oh combien, du "xénophobe-raciste".
Toute personne ou tout parti politique prônant un arrêt ou même une simple baisse des flux migratoires et décidé à éviter l'islamisation complète de son pays, est désigné comme un individu ou un parti d'extrême droite. Cette désignation permet dans un deuxième temps de servir d'argutie pour discréditer les idées au nom même de la case dans laquelle on a rangé ceux qui les concoivent.
C'est ainsi que, par exemple, Monsieur JY Camus, spécialiste du risque "droitier", et athlète dans ce petit jeu de placement des étiquettes, mime l'étonnement devant la variété des contenus, en extrait l'élément commun anti-islamique qui lui a servi justement à étiqueter les "droites extrêmes", puis l' utilise pour "démontrer", à la manière d'un sophiste, que lutter contre l'islamoresistance, c'est lutter contre le fascisme.
Lorsque, bientôt sans doute, seules les personnes et seuls les partis qui appelleront ouvertement à une immigration de plus en plus importante et à une islamisation de plus en plus visible, seront considérés par monsieur Levai, Camus et consorts comme n'étant PAS fascistes, alors, les troupes fascistes auront effectivement fait le plein...ce qui prouvera qu'ils avaient raison, avec leurs histoires de l'extrême droite qui grossissait.
On pourrait aussi bien désigner comme fébriles les gens ayant plus de 37°2, puis 37°1 et s'alarmer du nombre croissant de fiévreux.
En attendant, le moment de clash inévitable, il ne reste plus aux journalistes de France Inter, pour parfaire leur combat "républicain", qu'à ne pas se contenter de profiter de toutes les émissions et de tous les sujets pour placer leur petite propagande.
J'attends que bientôt ils utilisent aussi le moment du flash météo pour mettre en garde contre "nous", en disant par exemple :
"Demain, quelques averses sont attendues sur le pays...il faudra donc se protéger de la pluie mais sans oublier qu'il faut aussi se protéger contre la montée des idées extrêmes, de l'extrême droite bien entendu, dont le niveau monte, monte."
Et sinon, au fait ? ça se passerait comment, pour une femme isolée et un homosexuel dans un remake d'"une journée particulière" dans la téci ?