En cette rentrée, comme tous les ans, les soignants de l’éduc nat se penchent sur leur institution en souffrance.
Un article du nouvel ob-serviteur a attiré mon attention.
J’y lis que les élèves sont malheureux à l’école et que c’est rien que de la faute du système tout pourri qui fait que les embêter.
Entre les enseignants trop sévères (instituteur si fréquemment croisé dans les manifs: maigre, raide, coupe militaire, regard froid et inquisiteur, mains croisées dans le dos, tendu, comme armé du souvenir de la règle avec laquelle il aime à taper les pulpes des doigts des récalcitrants) et les notations qui font si peur aux enfants (oh lala cé tro la merde jé pas u d bonne not, commen mé parent va m tué), l élève piégé est en souffrance, donc en échec. (et du coup parfois sur les bords un peu macho, homophobe, antisémite….)
Monsieur Meirieu ( star des sciences de l’éducation) nous explique bien pourquoi :
« L’éducation en France a toujours insisté sur le développement de la raison –donc la mise sous le boisseau de la subjectivité- en visant une sorte d’idéal unique de culture. Nous en gardons les traces. L’école continue d’imposer sa norme."
L’école IMPOSE sa norme…sachant qu’il est mal d’imposer on en conclura directement que DONC elle ne devrait pas.
Et comme monsieur Merieux nous explique aussi ce qu’est la norme de l’école dans la première partie de sa phrase nous savons maintenant que l’école ne devrait pas imposer le développement de la raison en visant une sorte d’idéal unique de culture.
Parfait.
Et la tout s’éclaire pour moi. La lumière se fait dans ma petite cervelle réactionnaire et islamophobe (c’est écrit en haut à droit de ma page d’accueil)
La compréhension de l’autre et de son « autritude » poussée à ses extrémités délirantes englobe TOUS LES PANS de la société ! DAMNED (c’est pour rire je le savais déjà en fait)
L école continue d’imposer sa norme (un idéal de culture en partie définie par le développement de la raison)
Il suffit donc de changer la norme, de ne plus vouloir développer la raison mais la subjectivité pour que tout aille mieux c'est-à-dire pour que l’élève soit bien dans son école.
Place donc à ce qui n’est pas raison (sous entendu raisonnable) ouvrons nous à la subjectivité (c’est-à-dire au sujet lui-même) il n’y a pas d idéal de culture (donc il n’y a pas de culture mais DES cultures)
On y est !!
Même principe, même raisonnement.
Tout se vaut, l’individu est ROI. Il arrive à l’école tel qu il est et tel qu il est il doit en ressortir.
Comme l’étranger arrivé en France doit rester absolument lui-même, et ne prendre de notre culture que ce qui lui plait (de préférence des trucs neutres : ipod, dvd,yaourts aux fruits, radiateurs…) l’élève ne doit pas changer mais développer sa subjectivité en classe c'est-à-dire sa capacité a continuer de penser ce qu’il pense et qu’au passage il a bien APPRIS quelque part non ? (Tiens un sujet à développer)
On est plus la pour enseigner ce qui est vrai mais pour ouvrir le champ des possibles. Toutes les opinions subjectives ayant leur place et toutes à la même, le programme scolaire pourrait être dans l’idéal le supermarché des connaissances :
Aujourdhui petite leçon sur Darwin, demain exposition sur la création divine du monde. (Hé, attends ! ils ont le droit de penser ça donc de le dire non ?)
Aujourdhui tables de multiplications, demain exposé de Lulu sur sa façon de se représenter les formes géométriques et ses idées bien à lui sur les règles mathématiques qui s’y appliquent.
Et alors QUI vous dit que lulu mérite moins qu’on l’écoute que les autres ?c’est un créatif en plus. On a besoin AUSSI d’esprit créatif donc des idées de lulu.
La France assimilatrice détruisait l’identité de l’émigré.
L’école (si elle reste ringarde) détruira l identité de l’enfant.
Bon, les gars, je crois que là on est vraiment en train de s’autodétruire.
Par contre question prix Nobel des mecs sympas on a encore nos chances.
Question subsidiaire : si tout se vaut pourquoi est il MIEUX pour nous d’ avoir de plus en plus d’ autres qui ne devraient pas être mieux puisque rien ne l’est…( punaise encore un thème à développer)