Je ne prend quasiment jamais le train.
Bien entendu, la première, et sans doute unique fois de l'année, où j'avais besoin de ce moyen de transport, c'était le vendredi 9 Octobre...dommage.
Comme la plupart des gens, lorsque je ne suis pas directement ennuyée par une grève, j'y pense peu mais quand l'arrêt de travail a des conséquences sur ma petite personne, ça m'agace beaucoup.
Ceci explique à coup sûr pourquoi le "droit de retrait" des salariés de la sncf m'a particulièrement irritée avant hier.
Déjà, "droit de retrait", je trouve ça ridicule comme expression ( et comme moyen... d'inaction ) : ça évoque la méthode Ogino, dont on connait l'inefficacité.
Ensuite, j'ai bien compris que les fiers travailleurs du rail faisaient grève dans le but d'ennuyer les dirigeants de l'entreprise qui les emploie, mais une grève, ça a aussi un coté "punition collective" qui me rappelle mes heures les plus sombres ( celles de ma scolarité primaire à une époque où l'on n'avait pas peur des parents d'élèves, et où l'on pouvait coincer 35 gamins de CM2 pendant 20 minutes à l'heure de la sortie des classes sans déclencher l'intervention d'une cellule de soutien psychologique pour tenter de prévenir le traumatisme chez les 34 élèves punis injustement).
Et tout ça pourquoi je vous le demande ?
Parce qu'un contrôleur a été poinçonné par un homme visiblement atteint de troubles psychiatriques (la preuve : il fait une crise d'amnésie devant les enquêteurs de la police).
Et quoi ? qu'est ce qu'on peut faire ? Est-ce notre faute ou même celle des grands de ce monde s'il y a de plus en plus de fous et d'amnésiques.
Il y a de plus en plus de fous, et cette folie se manifeste par de plus en plus de violences.
Ce n'est pas la folie douce de celui qui se prenait pour Napoléon ou parlait tout seul sur un banc, mais c'est la "folie" d'avoir des couteaux ou des cutters et de s'en servir qui augmente.
Et pas seulement dans les trains, contre les contrôleurs, mais aussi contre les usagers, et dans la rue, et dans les établissements scolaires...partout sur le territoire! Pourquoi mon Dieu pourquoi ?
Devant de telles évolutions en pathologie, il est d'usage de chercher les causes à l'aide de l'épidémiologie.
Cette dernière se base sur les statistiques qui permettent de mettre en évidence des corrélations que l'intuition nous invite à rechercher.
Et si on faisait des statistiques ?
Mais non, pas des statistiques ethniques, ce serait raciste et sûrement nauséabond.
Juste des statistiques sur les prénoms, voir si mon intuition est bonne.
J'ai l'impression par exemple que de nombreux fous sont prénommés Jean-Momo, Jean-Farid ou Jean-Mamadou, ou quelque chose du genre nom composé avec du Jean dedans.
J'ai l'impression qu'on pourrait facilement montrer que, même si les Jean-Yassine ne sont pas tous fous, la plupart des fous amateurs de poinçons et autres armes blanches s'appellent Jean-Jamel.
Ensuite, si jamais on prouvait, ce qu'instinctivement on devine, que les Jean-Moussa, et bien on les importe.....il suffirait d'arrêter d'en faire venir pour limiter le nombre de passages à l'acte dans un état second.
ça ne suffirait pas, forcement, aucune méthode de prévention n'est totalement satisfaisante, mais ce serait un bon début.
Je dis ça....mais en fait, autant se laisser aller dans un "violon" (ou dans un panier à salade).
Combien pariez vous que les fonctionnaires de la sncf, s'étant remis après s'être retirés, vont tous aller, ce dimanche et en mai prochain, avec leurs copains profs et autres victimes de nos nouveaux fous, choisir gaiement parmi ceux qui veulent favoriser l'extension du domaine du Jean-Youssouf, et ainsi illustrer la magnifique phrase de Bossuet que Plouc émissaire a mis en exergue chez lui :
"Dieu se rit des créatures qui déplorent les effets dont elles continuent à chérir les causes."