Œuvre d’art non discriminée
Fin XIX, des artistes exposent au « salon des refusés », leur art incompris n’ayant pas été accepté dans les salons institutionnels par les critiques de l’époque. Ah quels ringards que ces gens comme le triste Leroy qui, donnant par ironie le terme « impressionnisme » au tableau de Monet « impression soleil levant », fut à jamais ridiculisé en retour. Notre époque conspue tous ceux qui montrèrent tant d’incapacité à reconnaître le génie et n’a de cesse d’éviter leurs erreurs. Monet : rejeté !!! plus jamais ça !
Aussi nos critiques, depuis des lustres, de peur de rater un nouveau Monet ou un Cezanne, se gardent bien de juger et tamponnent d’un « bon pour le service » toutes les cochonneries qu’on leur présente.
Le drame de l’art contemporain naît de la paralysie de couards qui de peur d’être un jour jugés comme les nouveaux Leroy , préfèrent adouber des cacas que de risquer de passer à coté d’un chef d’œuvre.
C’est ainsi qu’ en 1961 un dénommé Piero Manzoni déféca dans 90 boites de conserves ( en plusieurs jours je pense et espère pour lui ), créant ainsi 90 œuvres intitulées merda d’artista qui toutes trouvèrent preneur et se négocient encore à plus de 30000 euros pièce.
Cela est connu mais on sait moins que certains collectionneurs ont perdu leur mise suite à la perte d’étanchéité de certaines de ces boites sous l’effet des gaz. Tshhhhh….
Ah ah ce n’est pas un Pissaro qui se mettrait tout d’un coup à sentir la crotte !
Quel rapport me direz vous, avec votre blog spécialisé : c’est un hors sujet !
Que nenni : nous passons notre temps à regarder le passé pour éviter certaines erreurs et d’un excès passons à l’autre au lieu d’examiner le présent.
Dans les années trente, bien des affreux commencèrent à critiquer les juifs et à les prendre comme boucs émissaires de leurs ennuis. Vous savez où tout cela nous a mené : donc… il ne faut plus jamais ça .
C’est ainsi qu’il est de bon ton en nos contrées (en nos contrées seulement) d’éviter absolument tout bouc-émisserage : quand bien même le bouc en question, vrai bouc à barbichette, nous enfoncerait ses petites cornes dans l’arrière train qu’on nous demanderait de bien poliment regarder ailleurs s’il vous plait parce que vous savez où ça commence tout ça mais vous savez aussi où ça nous entraîne.
Aussi nombre de nos contemporains, par peur de ressembler à d’ ignominieux bouc émisséristes et à être jugés, qui sait, par l’histoire comme de vulgaires antisémites, se gardent bien de critiquer l’islam pour être tout à fait certains de ne pas recommencer l’erreur fatale de leurs ancêtres. (Les musulmans ayant particulièrement tendance à pratiquer la religion musulmane il est effectivement assez délicat de critiquer l’islam sans les vexer un peu).
Pour ceux qui ne l’auraient pas trouvé tous seuls, ces derniers temps nombreux sont les journalistes et commentateurs qui nous rappellent qu’un jour certains ont été très injustement super méchants et que donc la seule façon d’être sûr de ne plus l’être est d’être indistinctement super gentils.
Nous avons du accepter des merdes en boites au nom de Monet. On veut nous forcer à accepter des barbus au nom des papillotes.
On nous répète sur tous les tons que toutes les œuvres et toutes les religions se valent et
et on oublie le risque de fuites …. passez moi l’airwick s il vous plait !